Santé mentale et travail
Le projet mené par le Centre de gestion de la fonction publique du Nord (CDG59), s’appuie sur une démarche initiée en 2019 avec le Conservatoire national des arts et métiers, l’Université de Lille et l’Établissement public de Santé mentale, sur la prise en compte de la santé mentale dans les politiques RH.
40 % des arrêts longs - les travaux de recherche-actions du CDG 59
Les chiffres sur l’absentéisme interpellent, impossible de se voiler la face. Mais si un cancer ou un bras dans le plâtre sont concrets pour un·e employeur·se, la fragilisation de la santé mentale est bien plus insidieuse. Elle se traduit par des difficultés souvent sous estimées, souvent cachées pour prévenir le risque du regard négatif du milieu de travail, et par un enlisement dans la solitude, jusqu’à l’effondrement.
Mais de quoi parlons-nous au juste ? Non, pas de ces cas relevant de l’hospitalisation, mais bien de ces fêlures qui nous concernent toutes et tous, car nous sommes tous vulnérables, personne n’est à l’abri de ces épreuves.
Chaque année près de 40 % des arrêts longs examinés par le Comité médical du Centre de gestion sont en lien avec la santé mentale. Ceci fait de la santé mentale au travail une préoccupation majeure pour le CDG 59 et les employeurs au titre des politiques de prévention.
Une recherche-actions initiée en 2019
Le Centre de gestion de la Fonction publique territoriale du Nord a lancé une démarche de recherche-actions en 2019 autour de la prise en compte de la santé mentale dans les politiques RH. Les Centres de gestion des établissements publics auxquels sont affiliés obligatoirement les communes et établissements de moins de 350 agent.es et qui pilotent notamment, les instances paritaires (dont le CHSCT pour ces collectivités), un pôle de prévention qui suit les personnels de 650 communes et les instances médicales (dont l’avis est requis en cas de longue maladie ou reclassement notamment). L’objectif était le suivant : créer les conditions du dialogue entre les différent·es acteur·rices en lien avec la santé mentale : les personnes concernées, les employeur·ses, professionnel·les de santé, les organisations syndicales, les collectivités publiques, les associations ; pour en faire un sujet collectif et construire des dispositifs permettant de prévenir la désinsertion professionnelle.
Le 6 octobre 2021 – Table ronde
Le matin : le centre de gestion a regroupé à huit clos les différents groupes du projet de recherche-actions : les représentant.es de collectivités, les experts de la santé mentale, les agent·es concerné·es, les représentant.es du personnel… pour que chacun·e présente les conclusions de leur travail.
L’après-midi : le centre de gestion du Nord a composé une table ronde, d’experts et d’acteurs du projet santé mentale, et invite les partenaires de santé, élu·es, directeur·rices des services, responsables des ressources humaines, collaborateur·rices en charge des questions de prévention des risques professionnels et de santé au travail, repésentant·es du personnel…
Objectifs : Le premier objectif est bien sûr d’agir pour prévenir le risque de santé mentale au travail, pour éviter, d’une part, que cela se traduise par des arrêts de travail et, d’autre part, que cela mène à des situations pouvant glisser jusqu’à la désinsertion professionnelle.
Le deuxième objectif est de sensibiliser les collectivités, de les alerter en apportant une définition de la santé mentale assez compréhensive pour que ce risque soit pris en compte dans la politique RH.
Le troisième objectif vise à présenter des pistes d’actions sur les conditions d'emploi, les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d'interagir avec le fonctionnement mental.
5 Vidéos pour comprendre la santé mentale
Retrouvez cinq témoignages pour comprendre la santé mentale au travail, les risques psychosociaux et anticiper les risques de désinsertions professionnelle :